Cette année encore, le Challenge de la Mobilité Hauts-de-France aura mobilisé entreprises et collaborateurs vers les alternatives à la voiture individuelle. Pierre Meyer-Bisch référent mobilité de CVP Packaging, entreprise engagée pour la seconde année dans le Challenge, nous partage son retour d'expérience.

À J+7, quel bilan tirez-vous de cette seconde participation au Challenge ?2017

C'est un peu tôt pour le faire totalement mais c'est positif, même si nous enregistrons cette année une légère baisse sur le nombre d'inscrits. À effectif constant, nous passons de 11 à 9 participants. Ce chiffre s'explique par certains aléas liés à la vie de l'entreprise : absence, obligation professionnelle... Avoir pratiquement une personne sur deux engagées dans le challenge, c'est déjà une réussite ; nous attendons les résultats avec impatience mais l'état d'esprit, la motivation et la volonté de relever un défi en équipe étaient bien présents.

Quels ont été les principaux changements par rapport à 2017 ?

Nous avons surtout cherché à capitaliser sur l'expérience de 2017. Des actions de sensibilisation et de communication ont été menées en amont du Challenge afin d'informer et d'engager les collaborateurs. Elles ont porté leurs fruits puisque d'une part 90 % des inscrits 2017 se sont réengagés, et d'autre part les nouveaux inscrits ont affiché une certaine forme de maturité dans la démarche. J'y vois comme un signe de l'ancrage de ces nouvelles pratiques dans l'entreprise et une adhésion à la démarche.

Quelles alternatives à la voiture individuelle ont la cote chez CVP ?

Le co-voiturage toujours, le prix remporté en 2017 a fédéré les équipes autour de ce mode de transport. Ensuite le panel est assez large : vélo électrique mis à disposition par l'entreprise, déplacements doux, télétravail, chacun s'engage en fonction de ses possibilités en conciliant vie privée et professionnelle. Nous n'imposons rien mais essayons de créer les conditions favorables pour faciliter le changement de comportement.

Justement, quels conseils donner pour porter les sujets mobilités dans l'entreprise ?

La communication est très importante, nous sensibilisons par exemple à l'éco-conduite tout au long de l'année. Ensuite, il faut essayer de comprendre les freins qui peuvent impacter les collaborateurs, c'est une première étape qui facilitera par la suite leur résolution. Enfin, je pense qu'il faut donner du sens en créant des liens entre les comportements individuels et les bénéfices qu'ils apportent à l'entreprise. Chez CVP, chaque kilomètre parcouru est comptabilisé dans notre bilan carbone. Notre démarche est globale, elle fait partie des valeurs de l'entreprise.

Comment comptez-vous porter le sujet dans les prochains mois ?

Certains aléas peuvent ralentir et perturber l'engagement des collaborateurs, les moyens humains et financiers d'une PME sont aussi à prendre en compte, nous allons donc chercher à mutualiser dès que possible avec des entreprises présentes dans notre parc d'activités. Pourquoi ne pas financer et partager une flotte de vélos plus importante ? Le nombre pourrait aussi avoir un effet démultiplicateur et augmenter l'efficacité du co-voiturage... Les pistes sont là et offrent de réelles perspectives.

Rendez-vous en 2019 ?

Au nom de toute l'équipe, nous sommes ravis d'avoir participé au Challenge. Cette semaine nous laisse en mémoire de beaux moments de convivialité. Nous réfléchissons d'ailleurs à une déclinaison du Challenge en interne courant 2019, pour partager et relever de nouveaux défis mobilité.

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