Réduire et optimiser les déplacements

Améliorer les conditions de travail de ses salariés grâce au télétravail

Bouygues Bâtiment Nord-Est
2013

Anciennement Norpac, Bouygues Bâtiment Nord-Est est une entreprise de BTP dont le siège est localisé sur la zone de la Haute Borne, à Villeneuve d’Ascq (59).

Afin d’améliorer les conditions de travail et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des collaborateurs, la Direction des Ressources Humaines a mis en place le télétravail dès 2012. Les bénéfices ont été mesurés grâce à une méthodologie spécifique, intégrée au management.

Retrouvez l’intégralité de la démarche et de son évaluation dans la bonne pratique, rédigée en 2014 avec l’aide d’Atema Conseil, dans le cadre du guide Déclic Mobilités : « Management de la Mobilité : Evaluer pour progresser ».

Ecoutez le témoignage de Julie Lecoutre qui a été accompagnée par Flexineo pour la mise en place du télétravail chez Norpac / Bouygues Bâtiment Nord-Est :

 

Contexte et objectifs

Le télétravail a été mis en place en 2012 à titre expérimental, puis reconduit en 2013. Il répondait en premier lieu à une demande du personnel en termes d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Très vite il a constitué une solution intéressante, mise en place au cas par cas et ponctuellement pour des collaborateurs touchés par une restriction de déplacement (éloignement géographique du domicile, problèmes de santé ou encore maternité). Plus largement, il s’inscrit aussi dans le PDE de l’entreprise, dans une optique de réduction des déplacements.

L’idée même de télétravail est à manier avec beaucoup de précautions dans une entreprise de BTP dont la finalité du métier « construire »

nécessite en effet une présence (physique) quotidienne des collaborateurs sur le terrain, à leur poste de travail. Il a donc été convenu que

cela devait rester un outil à utiliser sous certaines conditions.

 

La démarche 

Pour bénéficier du télétravail, les collaborateurs doivent réunir plusieurs conditions :

  •  volontariat
  •  uniquement pour les fonctions support
  •  CDI
  •  ancienneté d’au moins 2 ans sur le poste
  •  autonomie (appréciée conjointement par la hiérarchie et la DRH, après échanges avec le collaborateur bénéficiaire)
  • temps de trajet supérieur à 30 minutes

Ces critères « d’éligibilité » s’accompagnent également de conditions de mise en place du télétravail. Un jour maximum de télétravail est autorisé par semaine et par personne, hors mercredi et vendredi. Ce jour doit être défini à l’avance et identique chaque semaine. La plage horaire de travail est flexible, mais avec des créneaux horaires où le télétravailleur doit être joignable (grâce à un téléphone portable mis à disposition).

Il doit avoir un abonnement internet ADSL à son domicile (le matériel informatique est mis à disposition par l’entreprise). Il ne doit y avoir pas plus de 30% des effectifs d’une même équipe en télétravail en même temps. Enfin, un avenant au contrat de travail doit être signé pour une durée maximum de 6 mois renouvelables. Cet avenant précise le jour télétravaillé, le matériel mis à disposition, les dispositions légales relatives à la santé et à la sécurité au travail, les indemnités prévues et la durée de l’avenant.

L’objectif de ces critères était d’assurer le bon fonctionnement du travail en équipe, tout en offrant à la DRH un outil supplémentaire à disposition des salariés.

 

Résultats et contributions à la performance de l'entreprise

L’évaluation montre que le télétravail a un impact positif sur les conditions de travail des salariés concernés. Ces derniers sont moins stressés et moins fatigués, et ont donc une meilleure capacité de concentration. La totalité des télétravailleurs de la phase expérimentale ont constaté que leur productivité avait augmenté, tant sur le plan quantitatif que qualitatif : environnement de travail plus calme, moins de nuisances sonores et de coupures, plus d’heures de sommeil. Les managers notent effectivement un impact positif du télétravail sur les collaborateurs au plan quantitatif.

Il est intéressant de noter que le lien avec l’équipe et le manager est préservé, et que les télétravailleurs font parfois preuve d’un regain d’attachement envers leur entreprise (sentiment de reconnaissance vis-à-vis d’une entreprise qui fait preuve d’innovation sociale).

Cet outil a également un impact non négligeable en matière d’émissions de CO2. Pendant la phase d’expérimentation, sur les 6 collaborateurs

concernés, 5 venaient en voiture et 1 en transports en commun.

Pour les 5 premiers, on a comptabilisé 11 720 km économisés, ce qui représente 1 228,9 kg de CO2, soit l’équivalent d’un aller-retour Paris-Bordeaux en avion.

Pour la collaboratrice qui utilisait les TC, la journée de télétravail lui a permis d’économiser 87h de trajet, soit 90 minutes de temps libre supplémentaire par semaine.

Il est ressorti des évaluations que cet outil est particulièrement appréciable pour les personnes qui ont des restrictions de déplacements ou si le temps de trajet domicile-travail est élevé.

 

Ce qu'ils en disent

« L’évaluation est partie intégrante du télétravail.

Sans l’évaluation, la Direction n’aurait pas suivi. »

 

Travail à distance : 2 exemples de bonnes... par ARACTNPDC

Partager sur les réseaux sociaux