Et si on chahutait les habitudes en se rendant à un concert à vélo ou à un match en covoiturage ? Voici l’alternative de plus en plus proposée par les grands lieux ou acteurs culturels et sportifs. Face à une programmation toujours plus riche, l’arrivée prochaine d’une partie des épreuves des Jeux Olympiques de Paris 2024 et la hausse de l'usage des mobilités douces, les acteurs de la métropole lilloise s'interrogent sur les modes de transport de ses visiteurs.

Retour sur les Bonnes Pratiques déjà mises en place à tester et re-tester.

Un parking à vélo sécurisé à l’Opéra de Lille 

On a un spectacle ? Hop, on prend son vélo ! Pour les représentations de la pièce Falstaff du 4 au 24 mai, l’Opéra de Lille a mis à la disposition de ses visiteurs un parking à vélos gratuit et surveillé. Ce test grandeur nature s’est fait en collaboration avec la ville de Lille. Situé au cœur du centre-ville, l’Opéra de Lille est un lieu culturel emblématique où chaque représentation réunit un large public. “L'idée est de voir comment pérenniser et améliorer ”, confie Laurie Hourriez, chargée de RSE à l’Opéra de Lille. “Depuis quelques années, nous constatons une accessibilité différente à la ville, nous comptons nous inscrire dans cette dynamique et faisons de la mobilité une priorité.”  D’ailleurs, l’action fait écho au challenge “Mai à Vélo” auquel l’Opéra a participé. En plus d’une sensibilité aux mobilités douces et à la sécurité en vélo, les collaborateurs - qui viennent majoritairement en vélo - ont pu apprécier l’intervention du Busabiclou, un bus itinérant animant des ateliers pour apprendre à réparer et entretenir soi-même son bolide. 

Les solutions concrètes et responsables de l’Aéronef

Également situé dans la capitale des Flandres, l’Aéronef fait de la mobilité de son public un enjeu RSE, cela depuis quelques années déjà. Avec Aéro easy go, la salle de spectacles offre des solutions concrètes pour venir à ses concerts de manière plus responsable. L’objectif ? Bousculer les habitudes et sensibiliser chaque spectateur. Et l’Aéronef va plus loin : il rembourse l’aller-retour en transport en commun sur présentation de son titre de transport personnel, met à disposition des emplacements vélos, fait bénéficier gratuitement du service de conseil et de réparation de son partenaire Les Mains dans le Guidon, offre le vestiaire pour celui qui vient avec un moyen de mobilité douce et promeut les parkings relais du réseau. Mais c’est surtout son service de mise en relation entre spectateurs pour favoriser le covoiturage et le copiétonnage qui est particulièrement apprécié. 

L’impact carbone du Grand mix scruté à la loupe

Tout comme l’Aéronef, Le Grand Mix de Tourcoing a mis en place une plateforme de covoiturage à destination du public. En quelques clics et dès l’achat de son billet, il est possible de proposer ou rechercher un trajet. La salle de spectacle pense aussi aux autres possibilités de mobilités douces. À sa demande, des arceaux à vélo ont été installés en face de son entrée. En plus d’une communication sur le réseau de transports en commun à proximité, les horaires des concerts du Grand Mix ont été pensés pour coller avec les derniers départs de métro et tramway en direction de Lille. En interne aussi, le Grand Mix a des idées : il a mis à disposition de ses équipes une voiture électrique et trois vélos, et prend en charge à hauteur de 75 % leur abonnement de transport. Cette démarche développement durable a trouvé son élan lors du projet interrégional DEMO 2016-2021 (Durabilité et Écologie dans le secteur de la Musique et de ses Opérateurs), qui a regroupé onze partenaires transfrontaliers (salles de concerts, festivals, acteurs du développement durable) avec en figure de proue : le Grand Mix ! Ainsi, en 2017, la salle de spectacle a collecté les données sur toutes ses activités pour évaluer son impact environnemental global. Sans surprise, la plus grande source de pollution de l’activité annuelle du Grand Mix vient des transports et notamment ceux de son public. Le covoiturage semble être l’une des solutions les plus appréciées, puisque que déjà à l’époque, 41 % des kilomètres parcourus par son public se faisaient en covoiturage. 

Au stade en covoiturage avec la FFF, c’est possible ! 

Toutes ces solutions, c’est bien beau en ville, mais qu’en est-il des événements qui mobilisent une foule dense de spectateurs - venus parfois de loin - dans des stades gigantesques ?  À ce niveau, la Fédération Française de Football (FFF) fait figure de bonne élève. Selon une étude*, 30 % de l'empreinte carbone d’un match de l'Équipe de France au Stade de France provient des déplacements des spectateurs, dont 98 % de l’usage de la voiture personnelle. En partenariat avec la marque automobile Volkswagen, la FFF a trouvé la solution en lançant sa plateforme nationale de covoiturage. À la clé : des récompenses dédiées aux covoitureurs FFF. L’occasion de soutenir en live son équipe tout en tentant de remporter un accès en bord de terrain en avant-match ou un maillot dédicacé. 

*Source : cabinet BL Evolution - bilan carbone réalisé pour le compte de la FFF lors du match France - Danemark du 3 juin 2022 https://covoiturage.fff.fr/pourquoi-covoiturer 

Partager sur les réseaux sociaux